Poème « Etre jeune », de Samuel Ullman

Il y a longtemps que je voulais écrire sur la question de l’âge. 

Le temps, le vieillissement interpelle et nombreux sont ceux qui redoutent de passer un certain âge.  Et lorsqu’on vous demande votre âge c’est pour mieux vous classer immédiatement et vous catégoriser, comme si l’âge de biologique était le critère déterminant d’une vie sociale. J’ai des amis qui ne veulent plus qu’on leur souhaite leur anniversaire. 

Place aux jeunes et enfermons les vieux pour ne plus les voir, comme on a enterré la mort dans notre société…  Bizarrerie de  notre société où l’on ne réserve les écrans et la place qu’à ceux qui sont les consommateurs potentiels les plus importants. 

Mais la jeunesse n’a rien à voir avec l’âge. Je connais de jeunes vieillards d’à peine 30 ans. Pour eux la vie est n’est qu’une suite de catégories, d’opinions toutes faites et dont le seul terrain d’aventure est le jeu sur tablette…

Il y a longtemps que j’avais envie de publier ce poème qui en dit long sur la jeunesse.

Etre jeune
La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.   On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années : on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.   Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie. Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement. Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini. Si un jour, votre coeur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
Version du Général Mac Arthur, 1945, d’après la version originale

Voir sans miroir

MIROIR_DIS_MOITrouvé sur Le jeu des miroirs ,  on dirait du Douglas Harding…

« Seuls ceux qui sont capables de voir leur vrai visage sans un miroir, seront capables de voir leur vraie nature. Quelle sorte de vision est-ce là ? 
Voir sans le miroir est voir non pas avec des yeux qui voient des objets mais en tant que CELA qui voit, c’est l’introspection ou inspection de la conscience par elle-même, là où il n’y a personne qui regarde »
Voir vraiment n’est pas seulement un changement dans la direction de la vision, mais un changement en son centre même, dans lequel le voyant lui-même disparaît.
Pour que l’illumination ait lieu le percevant doit juste se retourner et s’éveiller au fait qu’il est « face à face » avec sa propre nature – qu’ IL EST CELA.

Le chercheur spirituel trouve finalement qu’il était déjà à destination, qu’il est lui-même ce qu’il cherchait et qu’il était en fait déjà à la maison. ” Ramesh Balsekar

Et… qu’est-ce qu’un cœur pur ?

Et… qu’est-ce qu’un cœur pur ?coeur_pur_2

La réponse est sans doute simple : c’est le cœur de celui – ou celle – qui n’est pas le centre  de sa propre vie ; qui ne pense pas à lui mais d’abord aux autres, à ceux autour de lui, à l’humanité et au monde, à leur avenir, et cherche leur bien ;

le cœur de celui – ou celle – qui est prêt à passer après les autres, à partager et à donner spontanément, à aimer sans calcul ;

le cœur de celui qui est confiant, offert, transparent, qui ne cherche ni ne soupçonne le mal ;

celui qui voit le bon en chacune et en chacun, qui pardonne et qui sait que chacune et chacun peut être meilleur dès demain et même aujourd’hui ;

celui qui ne sait pas mentir, ni calculer, ni tricher, ni se défendre, ni contraindre, et qui d’ailleurs en aurait honte…

Avoir le coeur pur, ne serait ce qu’un moment, laisse la lumière nous traverser.

Dans ce monde de l’avoir, il faut être fou, pour s’ouvrir et ne pas spéculer.  Mais comme quelqu’un me le disait, « Bienheureux les fêlés, ils laissent passer la lumière ! ». C’est une assez bonne traduction de notre Béatitude !

LA SEULE REALITE EST LA CONSCIENCE

 « JK – Généralement nous pensons qu’un objet existe hors de nous-mêmes, qu’il a une existence indépendante, mais c’est seulement une croyance. Ce n’est basé ni sur une expérience ni sur un fait. Le prétendu objet qui serait à l’extérieur de nous a besoin de la conscience pour être perçu. La conscience et son objet ne font qu’un. C’est vous qui créez, projetez le monde d’instant en instant. Quand le corps s’éveille le matin, au même instant le monde s’éveille. Vous projetez le monde ; c’est bien vous qui créez le monde d’instant en instant.

Est-ce que vous voulez dire que l’action crée le monde tel que nous le voyons, de telle sorte que lorsque je m’éveille le matin et que je vois la chambre et ce qui s’y trouve, la chambre existe seulement quand je m’éveille ?
JK – D’abord, quand vous vous éveillez, vous ne voyez pas la chambre, vous ne voyez que votre mémoire. Vous voyez un angle du plafond et vous dites: «Je suis dans une chambre», mais c’est seulement la mémoire que vous projetez et que vous appelez chambre. Votre vision n’est que fragmentaire. Ce que vous nommez votre environnement est constitué par au moins 80% de mémoire. Quand votre écoute est globale, chaque instant est neuf, sinon il ne s’agit que de répétition. Aussi longtemps que durera le réflexe de vous prendre pour quelqu’un, vous ne verrez que des fragments, et le regard que vous porterez sur votre environnement ne pourra être que fragmentaire. C’est la vision fragmentaire qui crée un problème ; sinon il n’y a pas de problème. C’est vous seul qui créez le problème… »

Jean Klein  – Extrait de « Transmettre la lumière » :  un fonctionnement sans intervention

La vraie liberté

« Parce que je suis libre, inconditionné, intégral – pas une vérité partielle, pas une vérité relative, mais Vérité absolue, qui est éternelle – je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres. Pas libres de me suivre, de faire de moi une cage qui se change en religion, en secte. Mais qu’ils soient libres de toute peur : peur de la religion, peur du salut, peur de la spiritualité, peur de l’amour, peur de la mort, peur de la vie même. Un artiste peint un tableau parce qu’il trouve sa joie en peignant, parce que c’est sa façon de s’exprimer, son honneur, son bien-être : c’est ainsi que j’agis, et non parce que j’attends quoi que ce soit de qui que ce soit. » ( J.Krishnamurti : dissolution de l’ordre de l’étoile)

 

 

« Toutes les relations avec les autres ou entre les autres, toutes ces relations sont basées sur l’ignorance et l’égocentrisme, ce qui crée cette société chaotique. Si vous réussissez à vous réaliser, à nier l’égo, le chaos ne vous affectera pas. Vous ne pourrez peut être pas y mettre fin, mais vous n’en ferez plus partie. Vous en serez déjà sortis, ce que Krishnamurti appelle « sortir du système ». Ainsi vous n’en faites plus partis.  En ce moment, nous sommes part inséparable du chaos. En ce moment la société se dirige vers le suicide rapidement. Nous sommes tous embarqués dans le même navire, chacun accusant l’autre d’être la cause de la catastrophe et de ne rien faire pour l’éviter. Telle est notre situation. C’est pourquoi le message de Krishnamurti est absolument actuel et nécessaire pour l’humanité. » (Prof. Samdhong Rinpoche, moine bouddhiste)

Bonne année 2016

En ces temps troublés, l’homme se trouve confronté avec douleur, en son sein, à la brutalité du terrorisme, de la pollution et à la vision inquiétante des maux à venir qu’il engendre.

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Le réchauffement climatique, la pollution, l’empoisonnement de la mer, l’épuisement des ressources naturelles (bois, poissons, terres, forêts, énergie fossile, …) sont le résultat de son activité de production et de consommation effrénée.  Il a détruit en un siècle le fruit de millions d’années d’évolution.

De la mondialisation et de  l’information généralisée, l’angoisse se développe dans les populations, que restera t il pour le futur : exodes climatiques, désordres en tous genres, terrorisme, guerre ?

La prise de conscience que la planète est un espace fermé, dont il impossible de s’échapper et dont nous devons assumer la responsabilité  commence à émerger.  Dans quelle planète allons nous vivre, mais surtout que laissera t on à nos enfants comme héritage ?

L’occidental a spolié les terres, les biens, les coutumes des amérindiens.  Ceux ci nous ont pourtant légué en héritage quelques belles paroles, dont ce proverbe rapporté par  de Saint-Exupéry « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants« .  (cité dans « Terre des Hommes).  Lire la suite